[ ÉDITORIAL ]
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Médicament : la qualité et la disponibilité avant le prix!
La 5ème édition du Forum de la Pharmacie Industrielle (IPEXPO) s’est tenue le 26 mai 2016 à Casablanca sous le thème : « Qualité et stabilité des matières premières en industrie pharmaceutique ». Cette thématique tombe à point nommé puisque la qualité revêt une importance capitale au Maroc, pays qui produit plus de 60% de ses besoins en médicaments et qui exporte environ 10% de sa production à l’étranger. La qualité des médicaments produits est étroitement liée à la qualité des matières premières (MP) qui sont, dans leur quasi-totalité, importées de l’étranger et de plus en plus d’Inde et de Chine.
Cette situation de dépendance qui n’est pas propre à notre pays, s’explique par la globalisation et par la recherche constante de maitrise des coûts de production par les industriels. Cette condition est nécessaire pour que ces derniers puissent se maintenir sur un marché où la concurrence fait rage.
La pression exercée sur les prix par les états de plus en plus soucieux de maitriser leurs dépenses en matière de santé, pousse les laboratoires à optimiser leurs achats en MP. Malheureusement, cette approche économique accentue le risque de pénurie qui peut être de lourdes conséquences quand il s'agit de médicaments essentiels ne disposant pas d’alternative thérapeutique.
À titre d’exemple, le Tsunami qui a frappé le Japon en 2011 a été à l’origine de l’arrêt de 50 sites spécialisés dans la production de MP destinées à l’industrie pharmaceutique. Cet arrêt a perturbé durablement la production des firmes pharmaceutiques s’approvisionnant chez les sites ayant souffert de cette catastrophe naturelle. Et comme 40 à 50% de la production mondiale de matière première est concentrée en Chine, on ne peut ignorer le risque de rupture d’approvisionnement qui peut surgir suite à une catastrophe naturelle ou un contexte géopolitique défavorable.
La pénurie peut également être conséquente à un problème de conformité avec les standards qualité exigés dans les dossiers d’AMM. En 2010, par exemple, le Conseil de l’Europe (EDQM) a suspendu 14 certificats de conformité (CEP) à la Pharmacopée européenne et en a retiré 5.
Le Maroc dont le laboratoire National de contrôle des médicaments (LNCM) est accrédité selon la norme ISO 17025 par la Direction Européenne de la Qualité des Médicaments, ne lésine sur aucun moyen pour garantir la qualité des médicaments mis sur le marché. La certification de conformité à la Pharmacopée européenne y est également reconnue.
Mais dans les faits, et malgré tous les contrôles qui peuvent se faire par les autorités, le laboratoire pharmaceutique fabricant reste le seul responsable de la qualité des substances utilisées dans la production de ses médicaments et de la libération des lots de produits finis fabriqués. L’octroi d’un agrément à un fournisseur de MP n’est pas une mince affaire. Il doit être conditionné par la mise en place de procédures internes décrivant les aspects contractuels (assurance qualité, audits et réglementation). Le laboratoire doit également procéder à une vérification des échantillons de MP avant de se prononcer au sujet de la qualité annoncée au préalable par son fournisseur de MP.
En conclusion, pour que l’industrie pharmaceutique nationale puisse continuer à fournir le marché marocain en médicaments respectant les normes de qualité et en quantité suffisante, les industriels gagneraient à procéder à des rapprochements pour mutualiser les activités d’audit et pour mettre en place une veille réglementaire par rapport aux alertes internationales. Quant à l’administration qui ne peut qu’accompagner cette dynamique, elle ne peut faire l’économie de mettre en place des mécanismes garantissant la disponibilité des médicaments essentiels, évitant ainsi les ruptures récurrentes qui peuvent porter préjudice aux patients.
Abderrahim DERRAJI
Sources :
- Présentations : Pr. Yahya CHERRAH, Mme Hélène BRUGUERA Dr. Tarik BELABDA et Dr. Fatima LAHMOUDI 26 mai 2016
- ?Compte rendu de la séance « Matières premières pharmaceutiques, Mondialisation et Santé publique » / Académie Nationale de Pharmacie - Mercredi 20 avril 2011
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Revue de presse
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Au Haouz, les privés se mobilisent contre le cancer
La clinique Menara vient de mener en partenariat avec l’association Al Amal pour la lutte contre les cancers, la délégation de santé à la province d’Al Haouz et des médecins du CHU Mohammed VI une journée de dépistage au centre de santé Zirkten, sur la route de Ouarzazate.
Au programme de cette campagne de dépistage, qui a bénéficié 400 personnes, des examens cliniques, des frottis cervico-vaginaux et des échographies avec un suivi des malades dépistés. Six cas de cancers ont été détectés lors de cette journée dont deux cas de cancer du sein et deux autres cas de cancer du col utérin. Les patientes ont été dirigées directement vers la clinique Menara pour une prise en charge gratuite. Deux autres cas de cancer ont été dépistés durant cette campagne dont une tumeur de la lèvre et une autre tumeur du genou. Les patients en question ont été pris en charge gratuitement par le service chirurgie du CHU Mohammed VI.
Depuis son ouverture en 2013, la clinique Menara organise jusqu’à 6 campagnes par an dans les zones rurales et démunies, avec une prise en charge complète des patients révélés positifs au dépistage. La dernière campagne avant celle de Zirkten avait eu lieu à Ouirgane en février dernier et a fait bénéficier plus de 250 personnes.
Source : http://www.leconomiste.com
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Lancement d'une campagne de don de sang dans les mosquées
À partir du 1er Ramadan, une campagne de don de sang sera organisée dans les mosquées de plusieurs villes du Maroc. Cette campagne aura comme slogan: "Poursuivons la campagne pour que la vie continue".
Cette action, qui fut lancée par SM le Roi Mohammed VI sous le thème "Celui qui la sauve (une vie) c'est comme s'il sauve toute l'humanité", se déroulera dans des mosquées de Rabat, Casablanca, Meknès, El Jadida, Safi, Tanger, Oujda, Agadir, Tétouan, Marrakech, Laâyoune, Béni Mellal, Nador, Errachidia, Ouarzazate, Kénitra, Fès, Larache, et Ksar El Kébir, en coordination avec les délégations des Habous et des Affaires islamiques et les Conseils locaux des oulémas, précisent un communiqué conjoint du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) et la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales des préposés religieux, en exhortant les citoyens à participer massivement à cette campagne.
Source : http://lematin.ma
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Une pilule qui se change en ballon pour perdre du poids
Pour lutter efficacement contre l'obésité qui fait des ravages en Europe, la solution pourrait peut-être venir d'une nouvelle pilule. Celle-ci a permis à des obèses de perdre près de 7 % de leur poids, selon les résultats d'un nouvel essai clinique réalisé aux Etats-Unis.
Il s'agit en fait d'une pilule contenant un ballon. Une fois le médicament avalé, celui-ci se gonfle dans l'estomac. Le dispositif permet de couper la sensation de faim. Développé par la société américaine Obalon, il est présenté comme une alternative à l'anneau gastrique. Mais aussi au ballon intra-gastrique car il ne nécessite pas d'endoscopie ou d'anesthésie.
"Ce système de ballons peut aider des personnes obèses à perdre deux fois plus de poids qu'en modifiant leur mode de vie", affirme le Dr Shelby Sullivan, directeur du service de gastroentérologie à la faculté de médecine de l'Université Washington à Saint-Louis, dans le Missouri, et qui a dirigé cette étude.
Les 347 participants à cet essai mené aux Etats-Unis avaient un indice de masse corporelle de 30 à 40. Un IMC normal se situe entre 18,5 et 25. La moitié des participants ont avalé au total trois capsules, soit une toutes les trois semaines. Chaque capsule contient un ballon qui se gonfle ensuite avec 250 m3 d'azote par un cathéter. L'autre partie du groupe a absorbé des capsules mais sans ballon. Après un traitement de six mois, les chercheurs ont déterminé que la perte moyenne de poids dans le groupe des ballons Obalon a été de 6,81% comparativement à 3,59% dans le groupe témoin. Par ailleurs, 64,3% des participants ayant avalé ces ballons avaient réduit leur poids d'au moins 5%, contre seulement 3,2% dans l'autre groupe.
D'autres points positifs ressortent aussi de cette étude. Les patients traités ont ainsi connu une amélioration de la tension artérielle, de la glycémie et des taux de mauvais cholestérol (LDL). À ce jour, la Food and Drug Administration (FDA), l'agence des médicaments américaine, n'a toujours pas fourni d'autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis. Il est cependant déjà commercialisé dans l'Union Européenne, au Mexique et au Proche-Orient.
Source : www.lesechos.fr
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Comment les dents affectent les articulations
20 % de la population souffre d'un trouble musculaire et articulaire méconnu appelé DAM: dysfonctionnement de l'appareil manducateur, aussi bien chez les jeunes adultes que chez les seniors. À noter : les femmes sont trois fois plus concernées en raison d'une prédisposition à la laxité (souplesse ligamentaire) favorisant le déboîtement du disque.
Les signes qui traduisent la présence d'un DAM? Une diminution de l'amplitude des mouvements de la mâchoire et, surtout, une douleur aiguë ou chronique. Loin d'être circonscrite aux articulations temporo-mandibulaires (ATM), elle irradie vers les tempes, le cou, les épaules, provoquant spasmes, contractures musculaires, céphalées. « Souvent, les patients errent alors de rhumatologues en neurologues en vain car le DAM est très difficile à diagnostiquer », souligne le Dr Jacques Bessade, chirurgien-dentiste. De ce fait, il faut enquêter et cibler les recherches dans la sphère bucco-dentaire. Souvent, le DAM provient d'un traumatisme : un choc au niveau du menton, un intubateur trop grand lors d'une opération ou une séance d'extraction dentaire trop prolongée peuvent avoir provoqué déplacement ou luxation du disque de l'ATM. Mais la pose d'une couronne dépassant d'un petit millimètre peut aussi avoir déséquilibré l'occlusion dentaire. On n'opère les ATM que lorsque l'ouverture de la mâchoire est trop limitée ou trop excessive. « Moins le traitement est invasif, moins le patient s'enferme dans sa douleur », précise le Dr Bessade. Si le problème émane d'un défaut de prothèse, celle-ci doit évidemment être remplacée. Sinon, le traitement fait essentiellement appel à la kinésithérapie et surtout au port d'une gouttière occlusale durant la nuit qui, en mettant l'articulation au repos, soulage la douleur et rétablit l'équilibre. En cas de tics sévères (mordillage des joues, des ongles), une rééducation neuromusculaire peut aussi s'avérer nécessaire. Grâce à ces mesures, la plupart des DAM se rétablissent en six mois. Parfois, un meulage de la dentition est envisagé afin d'éliminer toutes interférences dans le déplacement de l'articulation mais « sans qu'il n'y ait d'évidence scientifique à pratiquer cet acte », nuance le Dr Bessade.
Source : http://sante.lefigaro.fr
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Le Québec opte pour des conditionnements plus petits pour éviter les suicides
L'état des lieux des suicides par médicament montre une moyenne de 174 décès par an au Québec, dont 15 sont liés à des médicaments accessibles sans ordonnance tels que le paracétamol, l’ibuprofène, le naproxène et l'aspirine. L'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) propose un ensemble de mesures pour améliorer la prévention de ces suicides. En analysant la littérature sur le sujet et surtout en s'informant sur les mesures mises en place dans d'autres pays, le comité d'experts préconise notamment d'imposer un format d'emballage maximal pour le paracétamol. Il suggère également d'autres mesures, comme limiter la dose unitaire maximale, établir une quantité maximale par vente ou reclassifier certains médicaments sans ordonnance tout en conservant l’accessibilité. Par exemple : classer en annexe II (sous contrôle du pharmacien) les formats d’emballage de plus de X comprimés ou qui ne sont pas sous forme de plaquettes alvéolées.
Source : http://www.lequotidiendupharmacien.fr
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Le premier générique du Crestor autorisé par la FDA
Treize ans après l'autorisation de mise sur le marché américain de Crestor®, la FDA vient d’approuver le premier générique de la rosuvastatine. Mais le générique ne couvrira pas toutes les indications du médicament. Il sera uniquement indiqué dans l’hypertriglycéridémie et dans l’hyperlipoprotéinémie de type 3 (en complément d’un régime dans ces deux indications), et dans l’hypercholestérolémie familiale (seule ou en association avec d’autres hypolipémiants). L’indication en prévention d’événements cardiovasculaires chez les personnes à risque n’est pas encore concernée.
En France, le brevet du Crestor® tombera dans le domaine public en 2017, ce qui permettra alors de commercialiser des génériques et de régler les problèmes de coûts que génère ce médicament pour l’assurance-maladie. En effet, en 2014, le Crestor représentait le deuxième médicament délivré en officine en termes de dépenses de remboursement, avec 322,2 millions d’euros (derrière Humira – 396,2 millions d’euros et devant Doliprane avec 320,9 millions d’euros). Pourtant, il existe d’autres statines déjà génériquées et moins chères, mais elles ont tendance à être boudées par les médecins. C’est pour cette raison qu’il a été décidé de soumettre la prescription initiale de Crestor à une demande d’accord préalable de l’assurance-maladie. Sans cet accord, le médicament n’est pas remboursé au patient.
Source : http://www.lequotidiendupharmacien.fr/
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Une mutation génétique qui protège de l'infarctus
Une mutation génétique conférant un avantage a été identifiée chez des milliers d'Islandais : celle-ci diminue leur risque d'infarctus et de maladies coronariennes, selon des travaux publiés le 18 mai 2016 dans le New England Journal of Medicine. Cette étude a été financée par l'entreprise américaine Amgen, spécialisée dans les biotechnologies médicales, qui compte développer de nouveaux traitements mimant cette mutation et diminuant donc les risques de pathologies cardiovasculaires.
En analysant le génome de 2.636 Islandais, les chercheurs ont découvert un variant qui se caractérise par l’absence de 12 bases sur le gène ASGR1 du chromosome 17. Ils ont ensuite recherché cette caractéristique chez les 300000 autres habitants de l’île : 1 Islandais sur 120 serait ainsi porteur de cette mutation génétique, qui réduit le risque d'environ 35% de faire un infarctus ou de développer une maladie coronarienne.
Plusieurs indicateurs sont améliorés chez les porteurs de cette mutation : leur taux de cholestérol est plus bas, leur taux de vitamine B12 est plus élevé (+16,6%), les niveaux de phosphatase alcaline - enzyme qui participe à la formation de la bile et contrôle l'équilibre de la flore intestinale - sont 50 % plus élevés. Enfin, leur durée de vie est légèrement plus élevée (1,5 an en moyenne). Reste à savoir dans quelles proportions ce gène est présent dans les populations d'autres pays : pour le déterminer, les chercheurs compte analyser le génome de quelque 300000 personnes vivant aux Pays-Bas, Danemark, Allemagne, Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande et États-Unis.
Source : http://www.sciencesetavenir.fr
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